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"Tell the chef, the beer is on me."
J’aime le web et j’aime le monde numérique plus généralement. Les nouvelles technologies ont permis de créer une valeur absolument gigantesque, elles ont créé de nouveaux marchés inimaginables il y a quelques années, en somme elles ont largement augmenté la taille du gâteau !
En revanche, il ne fait plus trop de doute que le numérique détruit beaucoup plus d’emplois qu’il n’en crée, il va même peut-être détruire tous les emplois… Pour éviter tout de suite les remarques et commentaires : je ne me plains pas de ce fait, je l’accepte, et je pense que nous devrions collectivement réfléchir à la société dans un monde post-emploi.
Cette idée du numérique qui détruit l’emploi est en train de monter fortement et elle est de plus en plus documentée. Rien que cette semaine, la couverture de The Economist , un billet sur France culture ou encore une interview de Paul Jaurion dans le figaro. Sans parler des livres comme Who owns the future de Jaron Lanier, ou encore The second machine age.
Certes, le numérique crée aussi de l’emploi. Mon métier est d’investir dans des startups et de les accompagner pendant leurs premières années. Quand elles trouvent leur marché, elles passent de 4 salariés à 10, 20, 100 salariés et plus au fil des années.
Cependant la plupart de ces startups créent des services, des solutions technologiques qui optimisent et automatisent des process faits auparavant en partie par des hommes. Ou alors elles désintermédient des acteurs en place et globalement permettent de faire à 5 ce qui nécessitait 30 personnes auparavant.
Le numérique lui-même est pris dans ce tourbillon. D’après ce rapport (pdf), le nombre d’employés par start-up se réduit au fil des
années. Et dans chaque conférence, on entend toujours les mêmes histoires de sociétés qui dominent un marché avec très peu d’employés (Instagram: 13 employés, Lending club 150 employés)
Il ne fait aucun doute que le numérique crée et libère une énorme valeur : les chiffres de progression de la productivité ne laissent aucune place au doute, comme l’évoque ce billet récent de Gilles Babinet . Mais croyez-vous vraiment que ces progrès de productivité créent des emplois. La destruction créatrice de Schumpeter fonctionne parfaitement au 21ème siècle. D’énormes pans d’industries sont détruits, éclatés, transformés par de nouveaux modèles, uniquement possibles grâce aux capacités numériques. Il y a bien destruction puis création d’une valeur plus grande. Mais une création de valeur n’implique plus forcément une création d’emploi. Nous sommes trop habitués à raisonner en termes d’emplois, à lier la valeur collective à la création d’emplois. Le chômage est l’indicateur clé qu’il faut maîtriser, faire diminuer… Nos politiques ne raisonnent que comme cela, rappelez vous « travaillez plus pour gagnez plus » de Sarkozy, ou » l’inversion de la courbe du chômage » chère à Hollande.
Il y a bien comme toujours destruction et création d’emplois. Cependant ce n’est pas un jeu à somme nulle, et surtout les emplois détruits sont très différents des emplois créés, comme l’explique cet excellent article d’Hubert Guillaud dans Internet Actu :
Aujourd’hui, tout le monde s’interroge sur la durée, la nature, l’ampleur de la phase de destruction de l’emploi. On estime à 7,5 millions le nombre d’emplois perdus ces 5 dernières années aux Etats-Unis, principalement des emplois intermédiaires (entre 38 et 68 000 dollars par an soit entre 27 et 50 000 euros). Sur les 3,5 millions d’emplois créés sur la même période, 29% concernent des salaires élevés, 69% des salaires très bas, et seulement 2% des salaires intermédiaires. Dans la zone euro, la disparition d’emplois de salariés intermédiaires s’élève à 6,7 millions et la création d’emplois à 4,3 millions, essentiellement des emplois peu rémunérés là encore. Source InternetActu
La classe moyenne est donc en train de s’enfoncer vers la pauvreté. Ce genre de mouvement n’est malheureusement jamais trop bon pour l’économie mais surtout pour la démocratie. Mais ceci est un autre débat.
Voici quelques tendances fortes que j’ai pu découvrir sur l’impact du numérique sur le travail et surtout l’emploi.
C’est l’axe le plus évident, le plus tarte à la crème. Nous voyons apparaître des algorithmes et des robots qui remplacent simplement et directement des activités faites auparavant par les hommes. Les robots dans les usines, l’impression 3D sont autant d’exemples d’optimisation de la production qui remplacent et démultiplient la force humaine certes mais aussi pour des taches de plus en plus complexes. De la transformation des secteurs primaires et secondaires (agricultures et production) issue de la révolution industrielle et la mécanisation, la puissance numérique va transformer le secteur tertiaire des services qui représente aujourd’hui 80% des emplois.
Le premier âge était celui de la Révolution Industrielle inaugurée à la fin du 18ème par la machine à vapeur. Le Premier Age, c’est celui où la machine remplace la puissance musculaire de l’homme, où cette puissance augmente à chaque évolution, mais où l’homme est toujours nécessaire pour prendre les décisions. Et même, plus la machine évolue, plus la présence de l’homme est nécessaire pour la contrôler. Le premier âge, c’est donc celui d’une complémentarité entre l’homme et la machine.
Le Deuxième Age est très différent : on automatise de plus en plus de tâches cognitives et on délègue à la machine les systèmes de contrôle qui décident à quoi la puissance va servir. Et dans bien des cas, des machines intelligentes prennent de meilleures décisions que les humains. Le Deuxième âge, ce n’est donc plus celui de la complémentarité homme-machine, mais celui d’une substitution. Et ce qui rend possible ce phénomène, ce sont trois caractéristiques majeures des technologies contemporaines : elles sont numériques, combinatoires et exponentielles.
Prenons l’exemple des google cars. On sait aujourd’hui faire conduire une voiture sans conducteur dans les rues d’une ville. Et quand demain cette ville sera remplie de capteurs, quand les voitures de devant et de derrière transmettront leur vitesse, il y aura comme des rails numériques et dynamiques permettant d’assister la voiture dans sa conduite. Pensez-vous que l’on parlera encore dans 20 ans de la querelle taxi vs VTC quand tous ceux-ci seront remplacés en grande partie par des robots et des algos ?
Les régies publicitaires sur internet sont aussi une illustration de cette tendance, d’autant plus intéressante car la création et destruction s’est faite sur un cycle très court. Lors de la première ère du web, parmi les premières entreprises créées, il y a eu l’ecommerce et les régies publicitaires. Ces dernières ont traité le web comme un média et ont donc permis la monétisation de l’audience. C’est aujourd’hui encore le modèle économique d’une grande partie du web grand public. De 95 à 2005, il s’est créé un grand nombre de régies publicitaire web et mobile. Il y a eu un mouvement de concentration assez naturel sur ce genre d’activité, mais surtout l’arrivée du programatic advertising qui, tel un ouragan, est passé sur ces régies dont l’essentiel de la force de travail était des commerciaux vendant de l’espace d’affichage. Avec le Ad exchanges, un humain seul peut acheter ou vendre des milliards d’impressions. Ces régies, qui en 10 ans ont créé beaucoup d’emplois, sont en train d’être désintermédiées par des places de marchés et automatisées par des algorithmes. Alors que, dans le même temps, le nombre d’impressions potentielles, le nombres d’écrans et le nombre d’annonceurs explosent.
La véritable puissance du web est dans son organisation en réseau décentralisé (plus ou moins neutre…) et donc sa capacité à supporter les organisations et des modèles économiques en réseaux. Le succès actuel de la consommation collaborative avec des startups comme airbnb, blablacar, kisskissbank, La ruche qui dit oui (disclaimer à l’anglosaxon : mon employeur est investisseur dans La ruche Qui dit Oui et KissKissBankBank) permettent d’acheter, de partager, de louer les biens et services d’autres consommateurs. Ces plateformes créent énormément de valeur en rapprochant directement offre et demande et en supprimant les intermédiaires.
Elles entraînent une situation intéressante : d’un côté elles concurrencent fortement des modèles anciens (hôtellerie, banque, transport) en les désintermédiant, mais ces intermédiaires sont des emplois de services très nombreux. Dans un premier temps ces startups augmentent la taille du gâteau mais, en grossissant, elles finissent par cannibaliser les acteurs historiques (parlez de Blablacar à la SNCF…).
D’un autre coté, avec leurs modèles de particuliers à particuliers, ces services créent de nouvelles sources de revenus pour ces participants. On ne peut pas appeler directement cela des emplois car ils ne sont pas réguliers, mais ce sont bien des revenus complémentaires pour les participants.
Au-delà de la création/destruction d’emploi, le numérique fait aussi émerger de nouvelles sorte de travailleurs. On pourrait dire des humains qui travaillent pour des robots.
Il y a certes des robots qui transforment de plus en plus la façon de travailler dans les usines et entrepôts. Cette vidéo des robots utilisés dans les entrepôts d’amazon est assez parlante.
Beaucoup moins connu mais beaucoup plus impressionnant, Mechanical turk est un autre service d’amazon qui est une plateforme de crowdsourcing. C’est une véritable place de marché du travail ou bien une bourse à l’emploi géante.
Mechanical Turk est un service qui permet de crowdsourcer une série de tâches répétitives. Chaque tâche est décrite comme un HIT (Human Intelligence Task).
Les utilisateurs sont, d’un côté, des entreprises ayant une grande quantité de process assez répétitifs mais qui ne peuvent être encore résolus par des algorithmes, et de l’autre, des individus qui sont payés à la tâche (taper un texte, tagger une image, rechercher une série de données…).
Le mot crowdsourcer est assez ambigu : derrière la foule il y a bien une somme d’individus, et chacun de ces individus effectue une série de taches répétitives avec un salaire horaire pour un utilisateur concentré entre 3 et 5$ de l’heure, d’après ce rapport .
Personnellement, je ne suis pas choqué par ces plateformes qui créent de nouvelles sources de revenus qui plus est partout dans le monde, dans des pays où de tels salaires sont largement au-dessus du niveau moyen.
What started as a niche experiment has become a major global industry. Like some other activities, like work at call centers, digital piecework represents a form of virtual labor migration that denationalizes employment. Research byPanos Ipeirotis, a computer expert at the Stern School of Business at New York University, estimates that Mechanical Turk alone engages 500,000 active workers in more than 100 countries, with workers heavily concentrated in two countries: the United States (with 50 percent of the total) and India (with 40 percent). Source blog economix
Mais il est vrai que cela fait réfléchir sur une relation travailleur/employeur assez favorable à l’employeur (pas de contrat de travail, pas de salaire minimum, pas de « benefits »…) .De plus il y a un côté un peu ironique quand on sait qu’en effectuant ces taches informatiques, l’utilisateurs (à 70% des femmes) permet d’améliorer petit à petit l’algorithme qui le remplacera.
Je pense qu’il faut regarder ce type de plateformes (il en existe d’autres) comme des sources de revenus complémentaires mais non pas comme unique source de revenu. On peut aussi espérer qu’il y aura des taches et des missions des plus en plus intéressantes.
Il existe d’autres types d’emplois proches du crowdsourcing créés par l’industrie numérique : Trebor Scholz a réalisé une carte de cet écosystème mais aussi d’excellentes présentations : The Internet as Playground and a factory
Je recommande le visionnage de cette présentation de Trebor Scholz qui couvre Mechanical Turk mais aussi le concept de travail gratuit :
Dernière tendance forte, l’organisation en réseau qu’apporte le numérique à permis l’éclosion du travail gratuit. Wikipedia, openstreetmap ou même encore les personnes qui sous-titrent les films et séries que l’on trouve sur les réseau de téléchargements. Ces personnes ne détruisent pas spécialement beaucoup d’emplois, mais il est très intéressant de voir que des utilisateurs font des travaux gratuits sciemment ou inconsciemment comme l’illustre l’histoire de recaptcha. Des personnes prennent de leur temps pour enrichir des bases de données ouvertes et partagées par tous, construire des logiciels opensource….
Il y a quelques années, quand Facebook a voulu internationaliser sa plateforme, il a fait appel à ses utilisateurs pour la traduction de l’ensemble des fonctionnalités du site. C’est un très bon exemple de l’utilisation de la foule (en l’occurrence ici sa communauté) pour effectuer une tache de l’entreprise. Certains vont jusqu’à dire que l’utilisation des réseaux sociaux est une forme de travail gratuit car nous fournissons nos données gratuitement, en échange d’une plateforme qui les monétise.
Les réflexions autour du travail et du numérique (destruction massive d’emploi, microtache, travail gratuit, production et consommation collaborative) mènent rapidement vers des questions politiques. Quelle organisation de la société peut s’adapter à ses évolutions. A titre personnel, je pense que le Basic Income (revenu de vie : verser un salaire à tous les citoyens quels que soient leurs activités, leur richesse ou leur revenu déjà existant) est une des bonnes pistes à creuser.
Je le répète, je ne suis pas un décliniste, je ne crois pas en la décroissance, et je pense que tenter de ralentir ces innovations n’a aucun sens. Nous vivons il me semble une époque incroyable de changement accéléré, de changement de paradigme. Cependant, certains modèles de pensées globaux de nos sociétés raisonnent encore dans le paradigme précédent. L’emploi est un exemple : de nos jours, c’est encore la source principale de revenu, un attribut social important, une des sources de financement de notre système social, un indicateur macroéconomique important. J’ai le sentiment que dans l’économie de demain, il aura perdu beaucoup de ses attributs.
J’aime le progrès, j’aime le numérique et j’estime que nous avons gagné : les machines travaillent pour nous. Maintenant tachons d’inventer la société qui va avec ce nouveau postulat.
We all gathered on a gloomy November Saturday morning for the first edition of HackTheBank in Paris.
I took part of the organization with the folks from La Mutinerie, OpenBankProject and Anatec (a Paris based quantitative portfolio management tool).
We were around 50 people (I have to admit mostly men). I was really happy to see that we had teams coming from berlin and London. Thank you very much to all the participants.
You can see the ambiance of the day thanks to that quick video (thank youy Masha for filming and editing)
quick video summary of HackThebank Paris #1
The day started with a presentation of the API providers that were kind enough to send people to present the API and help the teams during the day.
The APIs present were : Mangopay (a white label wallet for C2C marketplaces), The CurrencyCloud (and API for currency exchange), Mailjet a mail sending API, CozyCloud (a personal cloud with PFM capabilities) , OpenBankProject (an opensource middleware for large banks), Nexmo an SMS API and last but not least Oauth.io the great new API by the team of Webshell to easily manage the Oauth authentication.
After the presentation it was the time of the quick pitch to promote the project they wanted to work for the day. After some exchange and discussion we had 10 teams ready to code the projects of the day:
PayFair : a group splitting payment solution with a nice trick. If you’re late paying back your friends, you pay interests. Those interests then go to an NGO, choice of the one that advanced the funds.
http://www.cryptoratings.co/ The standard and Poors of Cryptocurrency. With the explosion of cryptocurrencies (yes there is other cryptocurrencies and not only Bitcoin), we’ll need trusted third party to rate the level of trust in those currencies.
Trigger : the ifttt of bank accounts. A nicely designed automatic banking alogorithm. Used Anatec, Mangopay, Oauth.io. And they made a nice presentation
Naabu : a recurring payment solution but more built towards the consumer market. Project looked good but unfortunately the team gave up before the presentation because of a long party the night before. Thank you for coming and building stuff anyway.
Tutorsbox : Bitcoin as a bonus for student. Tutorsbox is a whiteboard tool for students. During the hackaton they worked on the development of an incentive for students based on bitcoins;
Uses Mangopay, mailjet, coinbase, mtgox APIs.
Currency Holyday : A nice group paying application for groups that go on holyday in a foreign country. Managed the “I owe You” between the different members and of course the currency exchange as 2 of the team members where from the Currency Cloud. Used OAuth.io, Mangopay and The Currency Cloud.
Opentax : just give your bank account details to a PFM, it will get how much you pay in Taxes and then tells you how much of your taxes went to education or military. Nice job by a developer that was alone.
Toutestrelatif : same idea with OpenTax but here you can compare how much you earn with how much is earning let’s say a nurse in Russia or Tiger Woods. Cool idea by the team of OpenErp.
Living : a team of 3 developers that came directly from London and worked on a really nice banking interface that remind me of Simple. The demo they showed us looked really nice. They came to test different APIs like OpenBankProject or TheCurrencyCloud. And this is the main goal of a hackaton, play around with different APIs you can test for different projects.
Transaction Search : Finally Simon from OpenBankProject showed us his afternoon work with search on large number of banking transactions thanks to the Amazon Elastic cloud API.
All the projects are available here ( http://www.hackathon.io/hack239/projects ) and all the team that participated are welcome if they want to add anything related to their project (Github, screenshot…)
Fir the final presentation of the projects we even had some guest that came from the innovation department of different large banks to see the ideas of the day. We then had some wine and food and networked for the rest of the evening.
I want to thank all the participants that took on their private time to come to the events, all the people that helped in the organization of the event and of course all the sponsors that paid for the food, drinks and venue :
I really hope everyone was happy with the day they spent. On my side I had a great day and of course we did not have groundbreaking startup or ideas that came out of the day but that is not the idea. The idea is to have a bunch of people gathering for a full day, networking and testing different APIs. The idea is to have business partnership starting, the idea is to roll the dices as much as possible.
Long live the #Fintech scene !
The WINKLEVOSS brothers are long on Bitcoin. They said it several time and they hold a large chunk of Bitcoins (around 1% of the market cap ==> around 10M$ according to this Techcrunch article).
Well they just announced filing for a 20m$ IPO for the WINKLEVOSS BITCOIN TRUST an investment vehicle that will mimic the bitcoin value. Here is the IPO document on the SEC website (full of analysis of the bitcoin ecosystem). They want to create a sort of mutual fund where investors can buy sharse of the fund that will mimic the value of a Bitcoin
Extract from the Prospectus :
Trust Structure
The Trust is a common law trust, formed on [ ], 2013 under New York law pursuant to the Trust Agreement between the Sponsor and the Trustee (“Trust Agreement”), which sets forth the respective rights and duties of the Sponsor and the Trustee and establishes the segregated custody account of the Trust that will be used to hold the Bitcoins deposited with the Trust (“Trust Custody Account”). The Trust holds “Bitcoins,” a digital commodity based on an open source cryptographic protocol existing on the online, end-user-to-end-user network hosting the public transaction ledger, known as the “Blockchain,” and the source code comprising the basis for the cryptographic and algorithmic protocols governing the issuance of and transactions in Bitcoins (the “Bitcoin Network”). The Trust is expected from time to time to issue Baskets in exchange for deposits of Bitcoins and to distribute Bitcoins in connection with redemptions of Baskets. The investment objective of the Trust is for the Shares to reflect the performance of a weighted average price of Bitcoins (“Blended Bitcoin Price”), less the Trust’s expenses. The Sponsor believes that, for many investors, the Shares will represent a cost-effective and convenient means to access exposure to Bitcoins. The material terms of the Trust Agreement are discussed in greater detail under the section “Description of the Trust Agreement.” The Shares represent units of fractional undivided beneficial interest in and ownership of the Trust and are expected to be traded under the ticker symbol “[TICKER]” on the [EXCHANGE].
….
The Trustee is [TRUSTEE]. In its capacity as trustee of the Trust, the Trustee is generally responsible for the day-to-day administration of the Trust. This includes (1) transferring the Trust’s Bitcoins as needed to pay the remuneration due to the Sponsor (“Sponsor’s Fee”) in Bitcoins (such Bitcoins transfers are expected to occur approximately monthly in the ordinary course), (2) calculating the NAV of the Trust and the NAV per Share, (3) receiving and processing orders from Authorized Participants to create and redeem Baskets and coordinating the processing of such orders with The Depository Trust Company (“DTC”), (4) transferring the Trust’s Bitcoins as needed to pay any extraordinary Trust expenses that are not assumed by the Sponsor and (5) selling the Trust’s remaining Bitcoins at termination of the Trust and distributing the cash proceeds to the owners of beneficial interests in the Shares (“Shareholders”) of record.
why are they creating that fund and raising investors money through an IPO, what’s their strategy? Here is my take :
I woiuld think don’t have a high level of trust with the WINKLEVOSS twins. Maybe I am wrong and it is only because of the movie and the overall « bad» image the brothers have. So I don’t know if I would invest in that found. It is not that complicated to buy Bitcoins through the different marketplace out there. I don’t really see the value added with that fund.
Actually I tend to see bitcoin the otherway : when I hold a bitcoin it’s like holding a share of the different marketplaces and bticoin payment providers that are being built on it. Its like having a blended share of Visa/MAstercard/NYSE/Paypal. The more service providers and marketplaces there are, the more agile will the bitcoin ecosystem be. And it could one day be a full part of the web payment layer. Afterall the bitcoin currency are the defacto comission currency of this decentralized payment network. Miners, each time they validate a transaction, earn bitcoins. The bitcoin currency is the fuel of the bitcoin network, we need bitcoins to take part of the Bitcoin payment network. All service providers in that economy need bitcoins at different level to handle money transfer even if it is $ to bitcoin to boitcoin to $.
Now let’s wait to see if Investors believe in a fund based Bitcoin vehickle.
L’actualité très récente a mis Bitcoin sur le devant de la scène. Alors que la valeur du Bitcoin a dépassé les 100€, des acteurs de l’écosystème Bitcoin subissent des attaques ou des difficultés à fournir leur service. Il en résulte que tous les gros sites internet finissent par parler de Bitcoin, qui fait même la une du Financial Times aujourd’hui 4 avril 2013 !
Cela faisait très longtemps que je voulais écrire un billet sur Bitcoin, je profite donc de cette crise d’euphorie autour du Bitcoin pour me donner un coup de pied aux fesses et tenter de résumé dans ce billet ce que je sais du Bitcoin. Si de vrais Bitcoiners me lisent, pardonnez s’il vous plait par avance mes simplifications. L’article ne sera pas complet et ne rentrera pas dans les détails du fonctionnement du Bitcoin mais tente plutôt d’en décrire les grands principes.
Le Bitcoin qu’est ce que c’est ?
Bitcoin, c’est
- un réseau alternatif de traitement des transactions sur internet,
- utilisant une monnaie autonome,
- P2P,
- open source,
- prévisible et mathématique.
Le mot bitcoin désigne à la fois les unités de compte qui circulent sur le réseau bitcoin et le réseau lui-même, qui permet de transmettre et de valider les transactions en bitcoin. C’est de ce point que vient beaucoup de confusions.
Je répète Bitcoin c’est :
Dans la suite du billet j’insisterai plus sur cette vision de réseau de paiement de Bitcoin plutôt que dans la notion de monnaie/or numérique qu’est le Bitcoin même si c’est cet axe qui intéresse actuellement les spéculateurs (dont j’avoue faire parti) et les journalistes.
Concrètement que peut-on faire avec le réseau Bitcoin ?
Aujourd’hui lorsque vous payez en ligne, en donnant votre numéro de carte, vous donnez l’autorisation à un tiers de venir tirer l’argent sur votre compte. A chaque fois que vous achetez en ligne vous diffusez donc un point d’entrée vers votre compte en banque. Avec le protocole Bitcoin, on parle de « Push payment» ou encore de « cash numérique» . S’il y a « coin» dans le nom c’est bien pour une raison, lorsque vous avez un bitcoin vous avez physiquement la pièce sur votre support (ordinateur, téléphone…). Je veux payer Amazon je leur envoie 20€ pour un livre. Littéralement j’envoie de l’argent (des bitcoins) de mon compte bitcoin vers leur compte bitcoin. Exactement comme à la librairie du coin de la rue ou je pose 20€ sur table. Avec des moyens de paiements qui s’appuient sur le réseau Bitcoin je peux donc payer en ligne (et dans la rue grâce aux smartphones) sans passer par les systèmes de paiements traditionnels, surtout sans passer par un point central et avec des commissions extrêmement basses.
Comment ça marche ?
Dans l’univers Bitcoin tout est régi par des adresses qui ressemblent à cela
Chaque participant au réseau Bitcoin a donc une adresse à partir de laquelle il peut recevoir des fonds, envoyer des fonds et stocker des fonds. L’adresse Bitcoin est l’équivalent du compte en Banque. Par contre tout utilisateur peut créer autant d’adresses qu’il le veut. Toutes les adresses sont publiques mais chacun peut décider de faire un lien entre cette adresse et une personne (ou une entreprises) ou bien de rester anonyme.
Toutes les transactions qui passent par le réseau Bitcoin sont visibles de tous. Des sites comme blockchain.info permettent de voir en temps réel toutes les transactions.Une base de données partagée par tous les participants au réseau bitcoin, constamment mise à jour est représentée par une chaine de bloc qui regroupe l’ensemble des transactions réalisées depuis la création du Bitcoin.
En revanche, le réseau Bitcoin ne s’oppose pas aux monnaies classiques, il est tout à fait concevable d’effectuer des transactions €/€ ou même €/$ à partir d’un réseau Bitcoin. Je veux payer mon coiffeur 20€. J’utilise un wallet qui sait parler le langage du protocole Bitcoin et mon coiffeur utilise aussi un terminal de paiement qui sait parler le Bitcoin. Je décide de lui transférer 20€ qui sont instantanément transformé en Bitcoin, la transaction se fait d’une adresse Bitcoin à celle de mon coiffeur qui enfin via son logiciel d’acceptation de paiement peut retransformer les Bitcoins en €.
J’ai donc fait une transaction électronique classique €/€ sans passer par ma banque, visa ou Paypal.
Vous notez bien que mon coiffeur et moi-même n’avons pas eu à signer un contrat avec Paypal ou Visa/Mastercard/GIE CB à travers nos banques. Je peux utiliser le service de paiement de mon choix et mon coiffeur celui qu’il désire. A partir du moment où ces 2 solutions savent parler le langage Bitcoin la transaction peut avoir lieu. On peut faire le parallèle avec http, peu importe que j’utilise un PC ou un Mac et peu importe le browser, à partir du moment où chacun sait lire le protocole HTTP je peux publier un texte et vous pouvez le lire. Un réseau Bitcoin résout bien le problème qu’on la plupart des porte-monnaies électroniques qui doivent convaincre vendeur et acheteur de contracter avec leur solution.
Des cas d’usage ?
Sur le web on peut imaginer des cas d’usages tout à fait classique de paiement en ligne, à la différence que beaucoup moins d’étapes sont nécessaires pour valider un paiement bitcoin. Une adresse Bitcoin est affichée par un marchand (en brute, sous un alias ou sous la forme d’un QR code peu importe) et je dis à mon wallet, envoie x€ à cette adresse bitcoin.
Hors ligne aussi le protocole bitcoin a de l’intérêt. Imaginez le canard enchaîné qui met, sous la forme d’un QR code, une adresse Bitcoin sur chacun de ses numéros. J’arrive chez mon vendeur de journaux, je prend le canard enchaîné, je lis l’adresse bitcoin avec une application sur mon portable et boom j’ai envoyé 1,5€ au canard . j’ai bien envoyé des €, je n’ai pas donner l’autorisation au Canard de venir retirer l’argent sur mon compte, je l’ai envoyé et c’est non révocable.
Idem pour les cagnottes en ligne (comme Leetchi la plus emblématique en France). Je veux faire tourner une enveloppe pour acheter le cadeau de départ d’un collègue. Au lieu de faire tourner une enveloppe je fais tourner une adresse bitcoin vers laquelle chacun peut envoyer la somme qu’il désire.
On peut imaginer de nombreux cas d’usages mais le principe à retenir est le suivant : avec le protocole Bitcoin c’est celui qui veut recevoir les fonds qui expose une adresse Bitcoin et chacun peut pousser son argent depuis son adresse Bitcoin, comme l’on dépose 1€ sur un comptoir pour payer son café.
Comment fabrique-t-on des Bitcoins : la création monétaire ?
A l’opposé des monnaies classiques qui sont des monnaies élastiques dont la masse monétaire croit (normalement) à la vitesse de la croissance de l’économie (oubliant pour un instant le quantitative easing et autre politique de la planche à Billet ) les Bitcoins sont une monnaie asymptotique, c’est à dire il y a un nombre fini de Bitcoin qui va tendre vers 21 Millions à horizon 2020. Nous sommes partie de quelques 100aines de Bitcoins en circulation début 2009, pour atteindre environ 11 millions en ce moment, 14 millions en 2014 et tendre vers 21 millions en 2020.
Les Bitcoins sont créés à un rythme de 25 bitcoin toutes les 10 minutes environ, et ces 25 bitcoins crées sont donnés à l’un des nœuds informatique qui participe au réseau bitcoin. Il existe des personnes qui sont appelés les « miners » dans l’univers Bitcoin, qui font tourner leurs ordinateurs afin de faire des extractions mathématiques. Toutes les 10 minutes une de ces personnes reçoit 25 bitcoins (c’était 50 avant décembre 2012 et ce nombre est divisé par 2 tous les 210 000 blocs). Voilà comment sont créés les Bitcoins : ex nihilo toute les 10 minutes j’augmente la masse monétaire en récompensant un miner.
Les coûts de transactions : la carotte
Une transaction Bitcoin a un coût quasi nul grâce à un très ingénieux système de « carotte ». En effet il y a un lien entre les personnes qui font tourner leurs ordinateurs pour miner du Bitcoin et la validation des transactions. Je suis un « miner Bitcoin », un cherhceur d’or des temps moderne et je fais donc tourner sur mon ordinateur un client Bitcoin dont le but va être de résoudre une équation mathématique complexe. Si mon ordinateur est le premier à trouver la solution de l’équation (grosse simplification ici, nous parlons en réalité de traitement cryptographique, je vous invite à lire la page wikipedia sur Bitcoin qui n’est pas super clair mais qui présente bien les aspects techniques) je gagne toutes les 10 minutes environ 25 bitcoins. Mais en faisant tourner mon ordinateur pour tenter de gagner cette carotte j’ai en réalité validé plusieurs transactions sur le protocle Bitcoin. Chaque nœud du réseau Bitcoin contribue donc à la validation des transactions qui ont lieu sur ce réseau.
Nous avons donc bien un système de transaction financière comme peut l’être Visa mais en P2P et donc à coût quasi nul. Des acteurs de l’écosystème Bitcoin créent des solutions qui permettent de simplifier toute ces étapes pour un simple utilisateur et prélèvent alors des commissions comme peut le faire un PSP, mais vu les faibles coûts de gestion les commissions sont bien plus basses qu’avec les systèmes monétaires classiques.
Les attaques contre Bitcoin
Depuis la création de Bitcoin en 2009 la vie de l’écosystème a été faite de haut et bas pour la valeur du Bitcoin mais aussi d’attaques de banques Bitcoin. Il faut bien comprendre que ce n’est pas le réseau Bitcoin qui est attaqué, ni même la monnaie Bitcoin qui est falsifiée (via de la création de fausse monnaie, de copie de Bitcoin existant ce qui est impossible) mais c’est un acteur de l’écosystème, qui joue souvent le rôle de banque en stockant les Bitcoins pour compte de tiers, qui est attaqué. Des hackers cherchent des endroits pas assez protégés où sont stockés les bitcoins et tentent de les voler. Je répète le Bitcoin est vraiment assimilable à une commodité comme peut l’être l’or ou le pétrole. Il y en a un nombre fini, lorsque vous le stockez sur votre ordinateur vous avez effectivement des « pièces » sur vos disque durs. Si ces disques durs sont détruits, ou volés les pièces qui vont avec le sont aussi. Toutes les attaques dont vous entendez parler peuvent être assimilées à des attaques de banques par les voyous lors de la ruée vers l’or. Ce n’est pas l’or qui est copié ou dupliqué à l’infini mais bien les banques qui stockent l’or qui sont attaquées. C’est pourquoi les acteurs qui jouent ce rôle de banque dans l’économie Bitcoin restent très vigilent à ne pas stocker les bitcoins sur des serveurs connectés au web. On peut même aller plus loin et stocker des Bitcoins au format papier tout simplement en imprimant sur du papier les clés privées qui permettent de dénouer une transaction. Après à vous de voir si vous voulez sotcker ces papiers qui sont finalement des billets chez vous sous votre matelas, au fond du jardin ou carrément dans le coffre fort d’une banque.
Les points importants
Je le répète car c’est le point le plus important :
Bitcoin est une monnaie cryptographique ET un réseau de paiement.
C’est d’ailleurs peut être là qu’est le problème du Bitcoin, car si la nécessité d’avoir un réseau de paiement décentralisé construit pour l’ère de l’Internet (et non pas des bouts de sparadraps pour faire rentrer dans le monde du web des moyens de paiement imaginés dans l’ère pré-web) semble évidente, il peut se poser des questions sur la monnaie Bitcoin : plus qu’une monnaie, c’est une commodité numérique. Sur ce point je recommande chaudement la lecture du meilleur article que j’ai pu trouvé sur Bitcoin par @felixsalmon
In reality, then, bitcoin doesn’t really behave like a currency at all. In terms of its market value, it looks much more like a highly-volatile commodity. That’s by design: bitcoins were created to be the most fungible commodity the world had ever seen – to the point at which they would effectively erase the distinction between a commodity and a currency….
…In order to have economic growth, you need monetary growth as well — and that’s something which is impossible to achieve in a bitcoin-based system. Currencies such as the dollar, with a central bank which can print money at will, have succeeded for a reason. As economies grow, the money supply has to be able to grow with them. And that’s why bitcoin can never really succeed over the long term.
Quelques questions autour du Bitcoin où je n’ai pas de réponses :
Une masse monétaire doit croître au rythme de la croissance de l’économie. Avec le Bitcoin ce n’est pas le cas . Quel problème cela pose ? Bticoin est il donc biaisé dès sa création comme le suggère cet excellent billet .
Pourquoi la valeur du Bitcoin est en train d’exploser ? la réponse est multiple : méfiance dans les monnaies classiques, pique d’interêt des médias, prise de conscience que le Bitcoin est plus une commodité finie comme l’or plutôt qu’une monnaie et donc sa valeur va monter……
Tentative de prospective autour du Bitcoin
Oui la valeur du Bitcoin va connaitre des hauts et des bas au fil des attaques de banques Bitcoin, des actes de méfiance des gouvernements et banques centrales voir de nouvelles lois mais sur le long terme je pense que la valeur du Bitcoin va monter. Peut être qu’une bonne façon de raisonner est de ce dire qu’en achetant du Bitcoin vous achetez des actions du futur concurrent de Visa ou MasterCard et donc sachant qu’il y aura 21 millions de Bitcoins à vous de calculer la valorisation juste.
Demain les banques traditionnelles, les PSP classiques comme Atos ou Ogone ou encore les Square se brancheront sur un réseau Bitcoin pour certaines de leurs transactions comme ils ont branchés sur les réseaux SWIFT, STET et autres ACH.
Le Bitcoin, ou un autre protocole monétaire fondé sur les même principe, va transformer la notion de confiance et la relation au eCommerçant. Aujourd’hui c’est l’eCommerçant qui est méfiant vis à vis du client et qui fait du screening et scoring et décide si oui ou non il va accepter un paiement du client qui peut s’avérer frauduleux. Demain, avec des modèles à la Bitcoin, c’est le client qui devra se poser des questions sur la fiabilité du site sur lequel il consomme. Car une fois qu’il aura payé via un réseau Bitcoin, les transactions ne sont pas révocables. cela change totalement la relation de confiance et donc les leviers marketing. Bien sûr comme souvent tout n’est pas blanc ou noir et l’on imagine plus les paiement via le réseau Bitcoin pour les petits montants et les achats d’impulsions, les gros montants étant payés en virement et les abonnements en prélèvement (qui a besoin d’une carte ;o) ?).
En conclusion je n’ai qu’un mot : Satoshi Nakamoto vous êtes un génie!
It has taken more than a decade, but PayPal -- the coaster of the Internet that has had a downhill ride with the wind at its back pretty much since acquisition -- is finally under serious threat.
It may not be showing up in PayPal's numbers yet. Indeed, by the time you start to see these things on the balance sheet, the damage is irreversible.
Imaginons un instant à quoi pourrait ressembler une banque du futur. Pas une banque irréaliste d’un lointain futur lorsque que nous vivrons dans l’espace. Plutôt une suite de services financiers qui existent actuellement et qui regroupés ensemble pourraient fournir une expérience bancaire idéale.
Le monde bancaire étant globalement un monde de gestion de flux et d’algorithme, Internet semble être l’outil idéal pour l’optimiser et le transformer. Certes il y a et il y aura toujours des services fournis autour de la finance et le métier de banquier continuera d’exister. Mais la partie immergée de l’Iceberg des services financiers (les back-office, les acteurs du flux (paiement, transfert, ordre d’achat, les fournisseurs de données….) vont fortement évoluer et impacter l’expérience bancaire des clients qu’ils soient des particuliers ou des entreprises. Un « Financial Stack » va se mettre en place similaire aux « stacks » de programmation. Un Cloud financier apparait avec des couches basses qui fournissent l’infrastructure de base (back office bancaire, DAB, réseau d’agences, réseau interbancaire), des plateformes qui fournissent les outils bancaires (brique de paiement, outil de tenue de compte, agrégation d’API bancaire), et enfin la couche des services et des offres aux clients finaux, les applications bancaires. Plus d’information sur ce sujet dans ce billet .
Une fois ce « stack financier » mis en place, une éclosion de services financiers construits pour des acteurs bien précis (particuliers, ecommerçants, jeunes, riches, pauvres…) pourra voir le jour.
Je suis un particulier
Mon interface bancaire ressemblera plus à un flux (une timeline) comme l’interface de twitter, Facebook, Instagram… Une interface qui convient à la fois aux ordinateurs et aux téléphones mobiles. En face de chaque transaction l’utilisateur peut ajouter des données, des meta-données, lier des fichiers (reçus, contrats, bon de commande). Le nom des créditeur / débiteur est clickable et je peux voir mon historique des échanges financiers avec chacun. Des codes couleurs pour les favoris, les récurrents et autres filtres. OpenBankProject ou Holvi ont des interfaces qui s’approchent fortement de cette vision.
Comme sur les réseaux sociaux je peux partager mes comptes (dans leur ensemble, ou juste une partie, avec différents niveaux de granularité) avec des tiers. Avec ma famille, mes associés je peux autoriser un accès permanent ou temporaire. L’équivalent des cercles Google+ peut être utilisé pour choisir mes groupes et conditions de partage. C’est le modèle que met en avant l’OpenBankProject avec son API OpenSource.
Par-dessus cette interface je peux bien sûr lancer des PFM qui me permettent de visualiser, trier et analyser mes dépenses (Linxo, Bankin en France, Meniga ou Strands en Europe). En plus des options de représentation et de tri sur les dépenses courantes, mon PFM agrège tous mes comptes bancaires mais aussi mes comptes d’épargne, d’épargne salariale. Il me permet de fixer des objectifs et de mettre en place des règles d’épargne automatique, mes comptes en facebook credit, miles air France et en la monnaie complémentaire de ma communauté locale (exemple à Nantes pdf ). J’ai une visibilité en permanence de mon cash-flow avec une anticipation des dépenses et entrées d’argent à venir. La valeur totale de mes avoirs (ou de mes dettes) est en permanence mise à jour. Mon téléphone m’indique après chaque dépense où en sont mes comptes pour le mois en cours et me dit si je peux me permettre d’acheter tel produit ou si je ferai mieux d’attendre 2 semaines que le remboursement de ma mutuelle arrive. C’est l’expérience que tente d’offrir Simple
Les services à valeur ajoutée de mon banquier se basent sur l’analyse par des algorithmes de mes flux financiers. Avec qui j’échange le plus, les plus grosses sommes, le plus fréquemment. Le banquier propose automatiquement des services pour gérer l’excèdent de trésorerie ou à l’inverse adoucir la courbe de remboursement des dettes. Lorsque j’ai des échanges fréquents avec un commerce ou un fournisseur, des liens directs se font entre les comptes en banque afin de limiter les frictions et les frais sur les transferts. Une fois qu’une récurrence d’échange se met en place, un système de crédit ou de faciliter de paiement se met en place.
Avec la mise en commun de mes données de dépenses anonymisées je contribue aussi à la croissance et l’amélioration de moteur de recommandation comme Bundle de Citibank qui va me proposer le meilleur restaurant où aller en fonction de mes habitudes.
Ma banque propose ses services sur Iftt , plateforme qui me permet de déclencher des process d’actions en fonction de certains événements. Par exemple, si mon compte courant descend à 50€ transfert automatiquement 200€ de mon compte d’épargne ouvert dans une autre banque qui fournit elle aussi ses services sur IFTT
Comme ma banque me fournit une API je peux aussi laisser des fournisseurs, des clients, des financeurs récupérer et analyser une partie de mes données bancaires afin de me noter et de me fournir des services adaptés à mes besoins et ma capacité financière. Mes données bancaires rentrent au cœur de mon outil de VRM et me permettent de choisir précisément de qui j’accepte de recevoir des offres (sur le modèle de Cardlitycs) .
Un racourciceur de RIB/IBAN me permet d’échanger simplement et rapidement mes coordonnées bancaires avec des tiers (comme le propose LiqPay https://zip.liqpay.com/), et mon numéro IBAN devient un identifiant unique compréhensible par tous auquel est attaché un grand nombre de métadonnées (pays du compte, type de compte, historique du compte…).
Pour les moyens de paiement, la banque me laisse ajouter les moyens de paiement de mon choix, avec une sorte d’appstore où je peux décider de lier Paypal ou Amex à mon compte. En dehors de mon interface bancaire quand je ‘abonne à un nouveau service, je m’installe une nouvelle application mobile, je peux partager cette url/IBAN qui me permet d’enregistrer mon compte et d’autoriser les retrait automatiques en ajoutant des règles de validation (mot de passe ou mot de passe + signature vocale pour les gros montants).Le paiement de mon service (que ce soit télécharger de la musique, prendre un taxi, regarder en streaming une vidéo, acheter mon pain à la boulangerie où je vais tous les jours…) se fait automatiquement, je ne valide que l’achat ou la consommation du bien ou service (et non le paiement), le transfert de d’argent se fait automatiquement après chaque passage ou à la fin du mois. Du point de vue utilisateur il y a une vraie désynchronisation de moment de la consommation et du moment de l’achat. Apple a développé ce modèle avec Itunes et l’obligation de rentrer sa carte bleue la première fois mais d’autres acteurs suivent ce modèle. Uber pour les taxis, Zynga pour les paiements dans les jeux sur facebook, Klarna pour le ecommerce …
Pour la bourse en ligne mon compte de broker en ligne me fournit une interface mais je peux aussi piloter mon portefeuille depuis des interfaces tiers comme celui de Wikinvest et je peux laisser des tiers gérer une partie de mon portefeuille en copiant automatiquement leurs ordres comme le propose etoro sur le forex. Des services comme Betterment ouMovenBank me permettent de créer un profil d’investissement en répondant à des questionnaires et de me pousser des recommandations d’investissements liées à mon profil déclaré mais aussi à mes transactions. Ma banque me propose aussi d’investir une partie de mon épargne directement dans l’économie de mon quartier, j’ai accès aux plateformes de crowdfunding local et je peux choisir de prêter de l’argent au boulanger du coin ou encore d’investir en capital dans le salon de coiffure local. Des acteurs comme http://www.wiseed.fr/wicket/web/accueil ou encore demain en France KissKissBankBank ou http://www.particuliersassocies.com/ .
Pour les entreprises
Beaucoup des principes évoqués ci-dessus peuvent être appliqués aux entreprises avec quelques spécificités.
Pour les entreprises, l’idée est la même mais avec des interfaces plus orientées vers le tableau de bord et la gestion financière. Des start-ups comme Xero proposent d’interfaces spécifiques pour les TPE entre l’interface bancaire et le logiciel de comptabilité en SaaS. Grâce à l’API je peux aussi me brancher sur Tradeshift qui gère mes factures (à payer et à recevoir) et facilite les paiements.
A partir de l’interface, le responsable financier peut directement placer sa trésorerie sur des places de marché de placement à différent terme sur lesquels les banques pour proposer un rendement même sur des périodes courtes afin d’ajouter de la liquidité est amélioré leurs différents ratio prudentiel(c’est le modèle que tente de mettre en place http://www.pandat.fr/ en France). S’il a des besoins de financement anticipés par l’analyse des flux passés, le responsable financier peut récupérer de la trésorerie via des plateformes de fiancèrent d’escompte ou d’affacturage (receivable exchange ou MarketInvoice en angleterre) ou sur des plateformes de financement spécifique à un secteur comme Kabbage pour le eCommerce. Plus globalement l’essor des plateformes de Crowdfunding permettent aux entreprises de se financer directement auprès de particuliers
Le commerçant transforme son Smartphone en interface de caisse (Square), et des appstore pour terminaux de paiement apparaissent (c’est sur ce projet que travaille le consortium ADS+ ). Si je tiens un commerce près du Stade de France, je peux décider d’installer l’application AMEX le temps d’un week-end afin d’accepter les cartes Amex de tous les clients anglais venus assister à France Angleterre. Je peux aussi installer l’application Foursquare pour commerce pour suivre en temps réel l’activité autour de mon bar et pousser des promotions aux personnes aux alentours qui sont prêtes à consommer. Afin de faciliter l’audit de mes comptes ou parce que ma société est cotée je peux profiter de la transparence de l’openbankproject pour partager mes données financières avec mes investisseurs.
Je pourrai continuer avec d’autres exemples, creuser sur l’innovation dans les moyens de paiement où les choses s’accélèrent fortement, mais globalement le message à faire passer est :
Dans les services financiers, le futur c’est maintenant.
L’année 2011 a été très chargée dans les innovations technologiques et marketing de l’univers des services financiers. Cette évolution rapide est liée à plusieurs facteurs :
- Les évolutions technologiques : le cloud qui permet d’agréger et d’analyser de grande quantité de données (et la finance est une activité qui créée et exploite avant tout de la donnée), les Smartphones qui sont l’outil parfait pour faire le lien entre internet et le point de vente.
- Les évolutions réglementaires : le lobbying de certains acteurs extérieurs à l’univers bancaire et l’ouverture à une concurrence européenne sont autant de forces qui assouplissent les conditions d’entrée sur un marché où jusqu’à présent la marche était très haute.
- Les évolutions dans les usages : Le développement de l’usage du smartphone en magasin et une plus grande confiance dans les places de marchés en ligne ont soutenus la croissance de nouveaux services financiers. La dimension « sociale et communautaire » du web qui s’applique aussi aux secteurs financiers avec l’apparition de réseaux sociaux autour des finances (partager des conseils pour la consommation et l’investissement, se regrouper en communauté pour consommer…)
Je résume ici les tendances qui se confirment en 2011 et en essayent de voir les nouvelles tendances à venir. Le prochain BarCampBank à Paris, le 28/01 sera l’occasion d’échanger sur ces sujets entre autres. Un groupe Google+ fait aussi passer de nombreux liens.
L’essor du porte monnaies électroniques (Wallet) : si Paypal a eu le champ plus ou moins libre pendant une décennie sur ce secteur, les gros acteurs ont lancé leurs portemonnaies en 2011 : les opérateurs mobiles (ISIS aux US, Buyster en France…), les banques (Kwixo, ICB), les géants du web (Amazon check Out, Google Wallet). 2012 donnera des indications sur qui seront les vainqueurs, l’indicateur intéressant étant de savoir combien de marchands acceptent ces nouveaux moyens.
Paiement en magasin : La forte croissance du parc de smartphone qui est un lien permanent vers le cloud et permet donc d’être le point d’accès central vers différents services web qui, intégrés, enrichissent véritablement l’expérience de consommation (voir ce billet de la revue banque qui décrit bien à quoi va ressembler cette expérience avec une analyse du rôle joué par tous les acteurs ). En revanche le paiement n’a toujours pas trouvé le capteur du téléphone qui est son meilleur allié : le NFC/Sans contact poussé par les pouvoirs publics et les opérateurs mobiles mais tarde à décoller faute d’un parc installé, l’appareil photo qui sert de capteur pouvant lire les codes-barres ou photographié des chèques, le GPS qui permet la localisation dans un magasin, l’écran tactile qui peut permettre de signer. La réponse est surement dans la combinaison de ces capteurs.
La stratégie d’acquisition suivie par Paypal en 2010/2011 illustre cette tendance qui permet d’utiliser le mobile comme un outil de consommation au-delà du simple paiement (recherche de produits, comparaison et analyse, paiement, promotion, fidélité..). L’évolution des paiements en magasin passe aussi par la connexion des points de vente à Internet : terminaux de paiement ouverts sur IP, boutiques et arrière boutiques connectées (stock, crm, facture, commande, sourcing…).
Enfin l’utilisation du mobile comme terminal permettant d’accepter les paiements semble connaitre un véritable succès illustré par le parcours jusqu’ici sans faute de Square.
Fig1. Dépenses par secteur et montant via Square au Etats-Unis
- Croisement plus profond du marketing et du paiement : le paiement s’insère dans des applications de « consommation »
- Les magasins connectés : pour faire face à des consommateurs de plus en plus connectés, les magasins doivent aussi d’adapter en numérisant la plupart de leur processus.
- Les porte-monnaies deviennent multicartes avec l’ajout d’autres cartes de paiement mais aussi de cartes de fidélités. La question ne va pas être quel sera le wallet de référence, mais quelle carte de mon wallet je vais utiliser le plus souvent (un peu comme les applications dans son téléphone, toutes ne sont pas utilisées à la même fréquence).
- Croissance des offres de paiement basées sur le transfert, le prélèvement et non la carte de paiement (Dwollaaux Etats-Unis, SLimPay en France) ce qui diminue fortement les coûts de transactions et permet d’inventer de nouveaux modèles de paiement (abonnement, commissions…)
- Désynchronisation de l’achat et du paiement : des offres comme Klarna permettent de commander en ligne et payer à la livraison, de plus en plus de modèles d’abonnement comme la nouvelle offre de Square . Voir le billet de TekFin sur le sujet.
- Croisement de l’identité et des paiements (c’est en partie la stratégie de Paypal avec OpenID)
- Terminaux de paiement en magasins plus ouvert permettant l’intégration d’applications tierces.
- Fin du modèle à 4 coins et retour des réseaux fermés : de plus en plus d’offres de paiements innovants se construisent sur des boucles fermées où la personne qui paye et la personne qui accepte le paiement sont tous les 2 clients du même fournisseur : ceci implique une moins grande universalité des moyens de paiement mais plus de liberté dans les modèles économiques.
- Les monnaies complémentaires : l’apparition de monnaies spécifiques à un secteur économique ou à une communauté vont profiter de l’essor des portes monnaies électroniques
Les plateformes d’échanges financiers de personnes à personnes ont connu une année 2011 mouvementée mais leurs offres gagnent en légitimité. Il existe différents modèles, le prêt de particuliers au particuliers (prêt avec intérêt), le mécénat participatif (comme la plateforme de « Crowdfunding » Kickstarter aux Etas-Unis ou encore KissKissBankBank en France) et enfin le P2P venturing où les participants prennent des parts dans les sociétés qu’ils financent.
Les plateformes de prêt de particuliers à particuliers comme Prosper ou LendingCLub aux Etats-Unis ou encore FriendsClear ou Prêt d’union en France ont toutes levées des fonds et validées leur modèle légalement auprès des instances de régulation. Aux Etats-unis un amendement est en discussion au sénat pour donner plus de légitimité à ces plateformes.
- En France, Lobbying pour un assouplissement réglementaire des contraintes des plateformes de financement décentralisé
- Nouveaux outil de calcul du risque basé sur la réputation en ligne. Est-ce qu’un utilisateur aura un tôt d’intérêt calculé en fonction de ses amis Facebook ? Des banques travaillent déjà sur le sujet.
- Accroissement de l’intégration des outils de financement et des réseaux sociaux (tontines 2.0)
Après le lancement début 2011 de l’offre de Gestion des finances personnelles (PFM) de Boursorama MoneyCentre, les banques lancent toutes leur propre PFM que ce soit sur l’interface de banque en ligne classique ou à travers des applications mobiles. Des start-up (Linxo http://www.linxo.com/, Bankin http://bankinapp.com/ ) se positionnent aussi sur ce marché en mettant en avant l’agrégation de compte et des interfaces plus dynamiques.
Des nouvelles banques innovantes se sont aussi lancées en 2011 avec Simple qui avec un deisgn épuré et un positionnement de plateforme ouverte qui montre la voie des banques de demain, MovenBank http://bank2book.com/2011/09/20/movenbanks-reboot-of-banking-now-the-work-really-starts/, la première banque qui demande à ses utilisateurs de se connecter avec son profil Facebook qui ne propose aucune carte (que du paiement via mobile) et enfin qui analyse les profils sur les réseaux sociaux afin d’offrir des crédits.
Vidéo : présentation de l’interface de BankSimple
Simple Demo from Simple on Vimeo.
À l'heure actuelle, le marché des moyens de paiement de demain se situe dans la phase dite « du jeu de quilles ». Les acteurs et les technologies restent très divers. Les banques, un temps en retrait, entrent dans la course. Distancées par Paypal aux débuts du e-commerce, il n'est pas question pour elles d'être absentes du marché du m-paiement.
Le parcours client
À quoi ressemblera dans un avenir proche le parcours client lors d’une transaction de paiement ? À en croire les initiatives lancées et les réflexions en cours des différents acteurs sur le marché des paiements, la façon de régler un bien ou un service ne ressemblera plus en rien au parcours de paiement actuel. Alors que les indicateurs suivis par les émetteurs de cartes de paiement tournent autour du taux de pénétration de cartes, du taux d’équipement par porteur ou encore la notion de « top of the wallet », le consommateur de demain risque fort de n’avoir aucune carte dans son portefeuille… voire de ne plus avoir de portefeuille du tout. Ainsi, notre consommateur de demain, que nous appellerons Éric, pourrait très bien couvrir tous ses besoins de paiement via son seul smartphone, équipé d’une puce NFC, d’une application mobile et d’un appareil photo.
Lorsqu’il voudra payer chez un commerçant, Éric n’aura plus qu’à positionner son smartphone sur une borne NFC située à la caisse, voire même de s'affranchir de cette étape, en prenant simplement une photo du code-barres via son application mobile pour effectuer un paiement immédiat. Afin de profiter des meilleures offres, Éric bénéficiera en temps réel d’une information sur les commerçants situés à proximité affichant le meilleur prix sur un produit spécifique. Bien entendu, il s’orientera vers ce commerçant en utilisant la fonction de réalité augmentée intégrée à son application.
Durant son déplacement, il profitera d’offres proposées par les commerçants situés sur son trajet, en fonction de ses goûts et produits similaires, grâce à une analyse de ses transactions récentes. Si l’un de ces produits suscite son intérêt, Éric pourra vérifier l’avis d’autres consommateurs et s'informer sur l’impact écologique de cet achat. Fort de ces informations, et ayant été informé de sa capacité de dépense calculée automatiquement sur la base de ses flux financiers des six derniers mois, Éric pourra en un clic régler sa commande, transmettre l’adresse de livraison du produit et bénéficier de points de fidélité qu’il pourra attribuer au programme de fidélité de son choix. Son ticket de caisse, désormais dématérialisé, s’archivera automatiquement.
Le parcours d’Éric n’est qu’un petit aperçu de la profonde transformation de l’acte de paiement activée par l’arrivée à maturité de certaines technologies. Et nous n’avons même pas encore abordé les transactions de personnes à personnes ou encore des connexions entre personnes et machines (distributeurs, électroménagers « intelligents » connectés au moyen de paiement, etc.). Quels sont les facteurs qui conduisent les moyens de paiement, perçus jusqu’à présent comme une commodité, à se transformer d’une telle manière ?
Les facteurs contribuant à l’évolution
Depuis quelques années, le marché des paiements est en pleine ébullition, dynamisé par trois facteurs qui contribuent au développement d’offres riches en innovation : un cadre réglementaire plus ouvert, l’arrivée à maturité de technologies propices au développement de nouvelles offres de paiement, et l’évolution des habitudes des consommateurs, plus ouverts aux transactions à distance.
Le cadre réglementaire
Depuis la DSP, le marché des paiements en France n’est plus l’exclusivité des banques. Ainsi, plusieurs acteurs à dimension nationale et internationale ont développé de nouvelles offres afin de capter une partie de la valeur de la chaîne de paiement. Cette tendance se renforcera avec l’arrivée prochaine de la directive sur la monnaie électronique.
Les nouvelles technologies
Les évolutions technologiques offrent aux acteurs de nouvelles propositions de valeur, portant sur la réinvention totale de la manière de réaliser une transaction, modifiant en profondeur la chaîne des paiements. Il n’y a pas un jour qui passe sans l’annonce d’une nouvelle offre de paiement mobile (au niveau national et international) s’appuyant sur une technologie (NFC, Codes QR, géolocalisation…).
Le comportement client
Le comportement du consommateur suit l’évolution du mode de vie de notre génération, à la recherche d’une facilité d’usage, plus ouvert aux paiements à distance, sensible aux arguments de sécurité, mais aussi aux bénéfices liés à la fidélité. Le consommateur devient aussi plus attaché à la relation qu’il entretient avec ses commerçants, plus encore qu'avec sa banque ou son banquier.
Comment se positionnent les différents acteurs ?
En complément des banques, l’ouverture du marché à des acteurs non bancaires fait apparaître plusieurs secteurs susceptibles de jouer un rôle sur la chaîne des paiements.
Les banques
Acteurs historiques du paiement, les banques et institutions financières bénéficient aujourd’hui d’une position dominante sur l’émission de moyens de paiement. La relation bancaire comportant par définition la gestion des flux financiers implique l’intermédiation des banques dans nos dépenses au quotidien. Mais la taille des banques rend complexe l’adaptation organisationnelle et informatique nécessaire au lancement d’innovations notamment en termes de « Time To Market » et d’agilité dans l’évolution de l’offre.
Les grands commerçants, la grande distribution
S’appuyant sur la fidélité d’un parc de clients important, certains grands commerçants voient dans l’émission de nouveaux moyens de paiement une opportunité de diversification, tout en captant une partie de la valeur de la transaction qui auparavant venait alimenter les comptes des banques. Mais le consommateur est-il réellement prêt à véhiculer au quotidien ses flux vers ce type d’acteurs ?
Les schemes
Aujourd’hui, MasterCard, Visa et dans une moindre mesure American Express sont les acteurs qui ont créé un environnement permettant une parfaite interopérabilité pour les paiements de détail au quotidien. La création et la détention de cet écosystème (homologation des TPE [1] d’acceptation et apposition des logos sur les CB) leur donnent une avance considérable pour piloter les transformations en cours. Toutefois, ces acteurs n’ont aucun contact avec le porteur final et sont obligés d’obtenir l’adhésion de leurs partenaires distributeurs et de passer par les réseaux historiques pour proposer de nouveaux services.
Les opérateurs télécoms
Sur la plupart des marchés, quelques opérateurs se partagent l’ensemble du parc de consommateurs – avec souvent un taux de pénétration plus élevé que la carte de paiement. Comme le téléphone portable est prédestiné à un grand avenir sur les paiements, et compte tenu de la grande flexibilité dans l’évolution de leurs offres et l’innovation, ils auront indéniablement une place importante dans l’avenir des paiements. Cependant, les opérateurs télécoms jouent sur un marché à très forte concurrence et, sans un réel partenariat, leurs positions risquent d’être sérieusement fragilisées (en France, les partenariats récents sur le paiement mobile sont encourageants).
Leaders du paiement en ligne
Les acteurs de paiement en ligne, PayPal en tête, ont très tôt compris l’importance que prendraient le e-commerce et le m-commerce. À l’inverse des banques, PayPal propose une solution clé en main pour les paiements en ligne, avec des coûts d’implémentation attrayants. Ses investissements des dix dernières années lui ont permis d’assurer une position dominante sur le commerce en ligne, au détriment d’une approche plus globale incluant les paiements de proximité. Malgré quelques récentes initiatives sur le paiement de proximité, PayPal risque de payer cette arrivée tardive très cher.
Les start-up sur la chaîne des paiements
Les acteurs comme Square, Dwolla ou Zong restent les moteurs des innovations sur le marché des paiements. En étant à l’origine des modèles qui façonneront la transaction de demain, ils sont regardés de très près et accompagnés par lesBusiness Angels et grands fonds de venture capital. Mais ces moyens permettront-ils d’atteindre une taille critique ou seront-ils obligés de s’adosser aux leaders du paiement ? Par ailleurs, nous savons désormais qu’avoir le premier l’idée d’une innovation ne permet pas toujours d’être le gagnant.
Leaders de l’économie numérique
Google, Facebook, Apple et les autres leaders de l’économie numérique ont prouvé leur succès sur leur cœur de métier. Ils cherchent à se diversifier dans d’autres secteurs. Fort du Google Phone et de l’iPhone (et selon les rumeurs d'un prochain « Facebook phone »), il n’est pas étonnant de les voir déployer toutes leurs forces pour réinventer le paiement, nouveau marché qui leur permettra de faire converger le monde physique à celui du numérique. Mais les clients finaux seront-ils prêts à s’inscrire dans ce modèle ? En effet, il implique un partage beaucoup plus important des données privées (données des transactions, géolocalisation, analyse des goûts et habitudes de dépenses…).
Approches divergentes de l’innovation
Dans ce contexte, les acteurs historiques du paiement se mobilisent pour éviter la possible désintermédiation sur tout ou partie de la chaîne de valeur, se voyant relégués à un rôle de processeur sans valeur ajoutée. Toutefois, cette approche défensive comporte de gros risques. En effet, lorsqu’un nouvel entrant engage une réflexion sur la diversification dans le monde des paiements, il le fait à partir d’un postulat qui rappelle celui de Steve Jobs et son smartphone : « comment puis-je faire mieux ? ». Cette nuance dans l’approche, en apparence anodine, est déterminante dans les travaux de conception de l’offre et des services associés qui suivront.
Pour dépasser ce prisme contraignant et innover sur la chaîne de paiement, les banques s’organisent pour se libérer d’une vision historique du monde des paiements, des contraintes organisationnelles et informatiques, et approcher les paiements de manière réellement novatrice. D’autres mettent en place des cellules d’innovation aux caractéristiques très particulières, isolées de la gouvernance bancaire et indépendantes des mesures conçues pour faire face aux risques de désintermédiation. Certaines banques sont arrivées à la conclusion suivante : « si vous ne pouvez pas les battre, rejoignez-les ».
Bien sûr, il existe d’autres approches que nous ne passerons pas en revue. Parmi celles-ci, une mérite d’être mentionnée ici. Elle reste très peu utilisée par les banques dans le domaine des paiements, c'est l’approche capitalistique. L’acquisition d’une start-up par le biais des fonds d’investissement – et son opération indépendante de l’offre bancaire et des réseaux de distribution –, permettrait en effet de disposer d’une structure indépendante plus agile, facteur très important dans la première phase de commercialisation d’une innovation.
Google's contactless mobile payment application, Google Wallet, has long been thought by experts to be secure due to its use of a hard-to-break secure hardware element for handling cardholder credentials and account information. But the fledgling app has failed a security test conducted by viaForensics, primarily for storing too much of consumers' personal data on the phone. While the app doesn't store the customer's entire credit card number, it does store the user's name, credit card balance, limits, expiration date, and transaction dates and locations on the phone itself (in the application's databases directory). The last four digits of the user's card number and email address are also recoverable from the phone.
Google's response to this test points out that this sensitive information can only be retrieved from a rooted phone, in other words, one whose operating system has been broken into so that system files can be accessed. "The viaForensics study does not refute the effectiveness of the multiple layers of security built into the Android operating system and Google Wallet," says spokesperson Nathan Tyler. "This report focuses on data accessed on a rooted phone, but even in this case, the secure element still protects the payment instruments, including the credit card and card verification value numbers. Android actively protects against malicious programs that attempt to gain root access without users' knowledge."
However, there have been instances of malware, such as Droid Dream, that have let attackers break through Android security and gain root access to the phone.
Once such a break-in occurs, the customer information stored on the phone would be sufficient to launch a social engineering attack, according to Andrew Hoog, chief investigative officer at viaForensics. "You could send someone a message containing information about their transactions and balance and say you need to confirm their card number," Hoog explains. "The fact that the sender knew you had conducted a transaction that afternoon would convince most people that it was legitimate."
Having this information available on the consumer's device does provide convenience, Hoog acknowledges. For instance, once the consumer chooses a credit card to use in the Google Wallet, the app displays the card balance and next payment due. "As a consumer, when that popped up, I thought, that's great, because I can never remember what my balance is and when the payment is due and here it is," Hoog says. "I really liked that feature. The problem is they shouldn't store it unencrypted." Google should either encrypt the information or not store it in the device.
A further security issue is that Google Analytics tracks activity that is stored in the phone log, which again could give a cybercriminal insight into the customer's purchasing and account behavior.
Google's is not the only mobile payment software to fail viaForensics' tests — Square and others also have. But although the Square app stores less personal information than Google's does, the Google Wallet is more secure than Square, Hoog says. "Square has some pretty big issues that we don't look at in the appWatchdog [the company's security testing service]," he says. appWatchdog only looks at what information is securely stored and transmitted. "Square has unencrypted readers and that's a really big deal. Contrast that with what Google Wallet did, which was they invested in near-field communication and a secure element, they put a lot of engineering into controlling access to that data. Square has been going out and capturing market share, so they built cheap, unencrypted credit card readers that they could send out to the masses."
Google does do many things right security-wise with its Wallet app, including requiring a four-digit PIN. This makes it more secure than a magnetic stripe credit card, which any criminal could steal and use. Anyone who stole an Android phone loaded with the Google Wallet app would have to correctly guess the owner's PIN to buy something with it. "Google, to their credit, said I can't give access to your wallet, I'm going to force you to put in a PIN. The critical thing you need to implement encryption is a password that's not stored in the device but in another system, such as the end user's brain. That's that random, unknown piece of information that unlocks it for you."
The Google Wallet thwarted a man-in-the-middle attack viaForensics attempted. In a man-in-the-middle attack, a cybercriminal intercepts messages in a public key exchange and then retransmits them, substituting his own public key for the requested one, so that the two original parties still appear to be communicating with each other. During this test, the path from which the request was made was rejected and provisioning failed.
Google uses a chip hardwired into the phone, called a secure element, to receive cardholder credentials and account information provisioned by First Data and MasterCard PayPass. Although this is generally considered the most secure way to handle contactless payment information, the secure element has been an issue for Verizon, which last week asked Google not to include the Google Wallet app on the Google/Samsung Galaxy Nexus phone, which was expected to ship in early December but has been delayed. Verizon is working with other telecom providers on a competing contactless mobile payment scheme called Isis, for which Gemalto was selected today as a technology provider.
Google has already fixed two issues Hoog discovered in earlier tests. In the first version of Google Wallet, the app displayed a picture of a credit card with the user's information on it. That feature has been removed from the app. Earlier versions also did not properly delete data when the user reset the Wallet app; this too has been addressed by Google engineers.
Overall, the Google Wallet is "probably on par" with comparable mobile payment apps, Hoog says.
"With the amount of data they store about the card and transactions, we couldn't give them a pass," he says.
Mobile payment providers tend to be more concerned with features and deadlines than with the implications of storing data on the devices, Hoog says. Google also may feel the security and controls built into the Android operating system are sufficient to protect people's information.
But mobile malware is growing, Hoog says. There have been about 30 or 40 instances of malware discovered targeting Android devices. "Some of them have the ability to escalate privileges and get root access to the system," he says. "If I were a criminal who was trying to make money off of malware and I had an exploit that would work on Android, I would say I have access to this device, what information do I want to pull out? I know on the device where to go to find out the user's information, and I can just pull that information and upload it to a server. Malware is the storm that's on the horizon."
For banks, free checking is many things — but it isn't free.
Despite a public perception that taking deposits is a can't-lose business, maintaining a checking account costs banks between $250 to $450 a year. In many cases those accounts aren't even turning a profit.
The average checking account cost banks $349 in 2011, says Mike Moebs of Moebs Services Inc, a research firm. But the average revenue per account is just $268, implying a loss of $81.
That equation helps explain the thinking behind some of the recent, highly-controversial steps banks have taken to raise the prices their customers pay for checking accounts.
"Banking is a subsidized business," says Hank Israel, a partner at New York-based consulting firm Novantas LLC, pointing to the fact that the profitable accounts balance out those accounts maintained at a loss. "When the plane flies full, coach covers the whole cost and first class is the profit," Israel says.
But thanks to new regulations, including the Durbin amendment in the Dodd-Frank Act, which caps fees on debit interchange, the number of profitable customers is falling. Those fee caps, which went into effect on Oct. 1, are expected to eliminate more than $5 billion in annual bank revenues.
"Since Durbin, the coach class isn't breaking even, so the profit [on checking accounts] is being cross-subsidized by [deposit] balances, and with interest rates so low that's not covering costs either," Israel says.
He estimates that one third to one half of checking account customers are now unprofitable for banks.
The single biggest cost, Israel says, is the cost of bank branches and ATMs. Another 20% is spent on back-office functions, including maintaining call centers and payment operations.
Overhead costs, including executive salaries along with security and compliance expenses, also account for about 20% of the costs. The last 10% covers product development and sales.
The mismatch between the costs and the returns of checking accounts is untenable for the industry at large. But as banks consider what the new regulatory landscape means for their account offerings, analysts caution that the solution is not likely to be one-size-fits-all.
This is in part because the costs to maintain checking accounts can vary widely across institutions of various sizes.
For the largest banks with assets greater than $50 billion, the average checking account costs between $350 and $450 a year, according to Moebs. Overhead, or the institutional costs not associated with a specific division or service, is what weighs down some of the largest banks, making it more difficult to cut costs, he says.
But he adds that for some of the smaller banks with less than $5 billion in assets, the costs are much lower — around $175 to $250 a year.
The sweet spot for breaking even or squeezing out a profit on free checking is likely to be among the mid-sized institutions.
The issue comes down to efficiency and economies of scale. The banks likely to fare best are those that are big enough to support a sizeable base of checking account customers, but which are not loaded down with ancillary costs.
"The community banks and the credit unions will offer free checking and will get revenue — the major item is from overdrafts — and that revenue and other revenue, such as transaction revenue, it's enough for them to break even," says Moebs.
For those institutions, offering free checking brings more customers in the door — giving the banks an opportunity to turn a profit eventually.
"They've got a free name and address and telephone number and hopefully an email address," he adds. "What that they can do is cross-sell and get more business. That's the true purpose free checking."
Such a strategy is not likely to be sustainable for megabanks like Citigroup Inc. and Bank of America Corp. Those are the companies that reacted to the Durbin amendment by adding or raising monthly checking account fees, or by trying to start charging customers for using their debit cards.
"The big guys are operating checking at a loss," says Moebs. "The big guys have to get out of this business because with [cuts to] interchange and overhead revenue, they don't have enough to cover their costs."
But Israel of Novantas cautions that free checking may not be a winning solution for all smaller institutions. He notes that those customers who are likelytransferring accounts in the current environment are more likely to be the unprofitable customers.
"Based on the work that we've done, the accounts in motion tend to be lower in deposit levels and less complex relationships," in part because those accounts are the easiest to move from one financial institution to another, says Israel.
In addition, "with so many offers on the market as larger banks try to improve account quality, only the accounts impacted by [checking account] fees are moving banks," he says.
Those checking account fees are designed to recoup the costs of serving customers who keep small deposits with the bank, complete few transactions each month, or have not bought other, higher-margin bank services like mortgage loans.
If small banks offer free checking without considering these factors, there could be a "deluge of customers seeking free checking whether or not [the bank has] capacity to service them along with their more profitable customers," Israel says. "They can definitely move volume, but are they moving value?"
Nevertheless, some "small challenger banks… are really in a position to acquire these customers. They have lower cost structures because they either organize themselves online or have very concentrated focuses," says Israel.
The migration to online and mobile banking could be the great equalizer for institutions of various sizes, as more customers look to the internet and smart phones to do their banking.
A 2010 study by consulting firm Javelin Strategy & Research found that the average cost per bank transaction varied hugely depending on how the customer made the transaction.
Javelin estimated that an in-person transaction at a physical branch cost a bank $4.25, while a phone call to a call center or the use of an ATM cost $1.29 or $1.25, respectively.
By comparison, mobile banking transactions cost just 10 cents, and online banking transactions cost just 19 cents.
Overall, Javelin found that customers not using online banking cost banks $359 a year. That was $167 more than the annual cost of $192 for customers using online banking services.
If banks can reduce the number of customer service calls associated with online banking, the cost differences could be even greater, says Mark Schwanhausser, a senior analyst with Javelin.
"If we can move customer service representative calls back to self-service online banking, something that became an added cost [with online banking] becomes an added efficiency," Schwanhausser says.
Digital Banking Gets Personal
The digitization of banking, via apps and APIs, will lead to mass personalization. BYCHRIS SKINNER
Nov 29, 2011 | 0 Comments
A bank is a digital business and, as a digital business, can be broken down into pure bits and bytes. More than that, a bank can be seen as three digital businesses in one: a manufacturer of products; a processor of transactions; and a retailer of services.
In this context, the digitization of banking becomes more interesting at a strategic level. First, the products have been deconstructed. Every bank product can be deconstituted into its lowest common denominator of components and then reconstituted into new forms of use and structure.
This component-based bank demands that every bank capability be put into a basic widget form, or object form if you prefer, and then offered to customers to put together as they see fit. In other words, there are no integrated product sets any more, just banking as apps that customers put together to suit their needs. Bank products are just a bunch of apps, manufactured in such a way that customers can put them together to suit their lifestyle.
Moving onto processing, we build upon the app-based product view and begin to consider processes as open source code. The open sourcing of digital processes is rife and has disrupted and changed everything from how operating systems operate, vis-à-vis Linux, to how Google develops its omnipotent reach.
Learning from such open-source processing, PayPal launched X, a developer-based service for PayPal processes as APIs (Application Program Interfaces). APIs allow anyone to pick up and drop PayPal into their systems, enabling PayPal to be reintegrated by third parties into any code and operation desired.
The result is that PayPal’s relevance increased massively overnight and led to Citi following a similar approach, when they announced that their transaction services would be offered as APIs at SIBOS this year. In other words, all bank processing is just open-sourced coding, offered to anyone to plug and play with their offerings through APIs.
Finally, the customer relationship has also changed. The customer relationship used to be human, one-to-one. Then it became remote, one-to-many. Now it is digitized, one-to-one. This is where Big Data comes into its own, as we are now trying to manage remote relationships leveraged through mass personalization.
Mass personalization can only be achieved by offering contextual servicing to each and every customer at their point of relevance. This means analysing petabytes of customer data to identify, on a privacy and permissions basis, what contextual service customers may need as they live their lives. If they are walking past a car showroom, do you promote cheap motor insurance or a car purchase scheme? If they are leaving the casino, do you offer a loan or a referral to an addiction clinic? If they are leaving the maternity clinic, do you offer child investment services or a referral to an abortion clinic?
Some of these may seem controversial, but we are already seeing contextual offers through finance coming into play in the form of Google Wallet. And the aim of such contextual offers is to track your digital footprint, using Big Data analysis, to gain intuitive service offers relevant to your point of living. For example, as Google tracks your searches for plasma TVs, you get an offer for £200 off for the TV you spent the longest time studying online as you walk past the electronics showroom. But the offer is only good for an hour and only when you are in proximity of that electronics showroom.
This is the new augmented reality of customer intimacy through Big Data analysis. And bank retailing will be based upon the competitive differentiation of analyzing mass data to deliver mass personalization.
In summary, the digitization of banking is now mainstream and all bank capabilities will be packaged as digital structures where products will be apps, processes will be APIs and retailing will be contextual, delivered through mobile internet at the point of relevance. Meantime, what happens to the physical structures of banking, as the digitization of everything takes over, will be the biggest challenge of all.
Mr. Skinner is chairman of the Financial Services Club, CEO of Balatro Ltd. and comments on the financial markets through his blog the Finanser. He can be reached at cskinner@balatroltd.com.
"Tell the chef, the beer is on me."
"Basically the price of a night on the town!"
"I'd love to help kickstart continued development! And 0 EUR/month really does make fiscal sense too... maybe I'll even get a shirt?" (there will be limited edition shirts for two and other goodies for each supporter as soon as we sold the 200)